Brume du soir
Je me promène dans un épais brouillard
Dans la nuit, obscure, où il se fait tard
Je marche dans un sinueux sentier
Où je crois voir un moine en robe passer
Avec la lumière effaçée des lampadères
J'imagine comme dans les romans d'Angleterre
Un meurtre, sans aucunes traces, ni témoins
Parmi les grands arbres qui ne disent rien
J'avance toujours lorsque je crois apercevoir
Au bout de ce chemin étroit, un maigre chat noir
Qui me fixe du regard, puis disparaît aussitôt
Je sens cette vapeur d'eau qui me colle à la peau
Je cours pour échapper à tous ces mystères
Pour forcer mon esprit craintif à se taire.
Mina Danesh, Mars 1997