Je marche sur mon ombre le long de l'eau
qui ruisselle à mes oreilles un sussurement
doux et gracieux, cette tâche sombre autant
qu'un nuage de charbon ou de suie que trop

de gens essayent de se débarrasser, mais
qui nous suit à chaque pas dans notre corps
si mortel soit-il, notre silhouette marcherait

encore comme si la masse avait échoué
sur les rochers, opaque, et un reflet mort
se manifestera en souvenir élevé.

Mina Danesh, Novembre 1991